Ma chronique sur le malaise des fans d'Apple dans le Nouvel Obs de ce vendredi 14 mars
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Ma chronique sur l'iPhone 6 dans le Nouvel Obs a dépassé les 95 000 pages lues

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Je ne m'y attendais pas... Il faut croire que le sujet interpelle des dizaines de milliers de fans de la marque Apple... Ma chronique parle du désarroi que peuvent éprouver tous ces Apple users qui durant 10 ans ont eu les plus beaux objets du moment dans leur poche, dans leur mallette.

Le Nouvel Obs m'avait demandé une chronique là-dessus et elle a été mise en ligne vendredi en fin de matinée. Elle semble 'parler' à bien des Apple fans... Elle était à 50 000 samedi.

Dimanche soir, vers 23:00, les 80 000 pages lues n'étaient plus très loin. Ce lundi matin vers 7:20, ils ont été dépassés. Vendredi soir, ce sont plus de 90 000.

Voici la page de la chronique sur le site du Nouvel Obs :

L'iPhone 6 et les rumeurs : pourquoi le nouveau smartphone d'Apple se doit d'être bluffant

 

C'est la page la plus consultée du Nouvel Obs - Plus depuis vendredi !

 

Le texte de la chronique :

L’iPhone 6, nous l’attendons, nous guettons les rumeurs, les bruits de couloir désespérément… Qu’attendent avant tout les fans, les irréductibles d’Apple ? Que notre marque fétiche se montre enfin à la hauteur du haut de gamme de la compétition. Traduisez… Samsung.

 

Plus d’un utilisateur d’iPhone 5C ou 5S a regardé malgré lui par-dessus l’épaule de son voisin qui manipulait un Galaxy Note 3 et prenait des notes allègrement sur l’écran géant. Ou sur un autre modèle ample, tel que le Galaxy S4 (en attendant que le S5 soit disponible).

 

iPod, OSX, premier iPhone : l'âge d'or du "Think different"

 

Il faut comprendre le désarroi des Apple-maniacs. Durant une dizaine d’années, ils ont eu dans leur poche ou dans leur mallette les joujoux les plus magnifiques du moment.

 

Lorsque le premier iPod est sorti fin 2001, il transcendait les autres lecteurs MP3, il n’y a pas d’autre mot. Un peu comme si le quidam moyen avait un tank alors que l’on avait une Porsche – la plupart d’entre nous ont oublié à quel point les baladeurs MP3 d’avant 2001 comme ceux de Creative Labs étaient lourdaux, inutilement complexes, ressemblant plus à de la quincaillerie qu’à des objets "tendance".

 

Alors, très vite, on a vu des iPod mini à la ceinture des tennis-men, des acteurs, ou dans la poche des couturiers.

 

Il y a ensuite eu les Macbook avec le système Mac OSX, si fluide, si aérien, si vif qu’il faisait passer Windows pour un devoir d’écolier un peu bâclé. Quelle n’était pas la fierté de ceux qui exhibaient leur Mac dans l’avion, rendant leurs compagnons de voyage un peu gênés de taper sur du HP ou du Dell ?

 

L’apothéose fut l’iPhone, lancé en 2007, suivi par le déferlement des apps un an plus tard. Plus que jamais, la marque Apple se distinguait entre toutes en offrant le nec plus ultra, avec des années lumières d’avance, un confort d’usage inégalé, des trouvailles énormes comme l’affichage qui se repositionne quand on change l’orientation de l’appareil. Trois ans plus tard, l’iPad a été la cerise finale, affirmant encore et toujours qu’Apple était inégalable.

 

Apple, c’était si bien, c’était tellement mieux que ce que l’on trouvait ailleurs, que l’utilisateur était prêt à payer bien plus cher pour bénéficier de ce plus produit, cette émanation du célèbre slogan "Think Different".

 

Steve Jobs, le style et le discours

 

Là n’est pas tout. Pour lancer ces produits, les présenter au monde, nous avions droit à un orateur hors pair, une rockstar adulée de tous, l’immense Steve Jobs, avec sa barbe de trois jours, ses jeans et son allure ultra cool.

 

Nous avions droit à ses discours mémorables, emplis d’un sens du suspense, de la mise en scène, de l’enrobage, avec souvent quelques belles surprises à la clé. Il était tellement brillant que nous lui pardonnions ses excès, ses façons d’interpréter certains chiffres pour mieux faire mousser Apple, ses bravades et ses défis.

 

Rideau. Steve Jobs n’est plus. C’est un responsable de la gestion des stocks en flux tendus qui a pris le relais. Jonathan Ive, le designer vedette est toujours là, mais il semble qu’il n’ait plus l’inspiration d’antan. Ou alors, il prend un malin plaisir à nous faire attendre. Or, depuis le début 2012, deux compétiteurs féroces ont pris le marché d’assaut.

 

Google et Samsung, des challengers qui n'en sont plus

 

Le premier s’appelle Google. Ce n’est pas de gaîté de cœur que le fan de l’iOS voit les innovations s’accumuler du côté d’Android qui en quelques années, a dévoré l’essentiel du marché jadis capturé par l’iPhone. Soit dit en passant, l’Apple fan peut se dire que du temps de Jobs, les Google Glass auraient sans doute été devancées par les Apple Glass !

 

Le second, c’est incontestablement Samsung. Le Galaxy S3 a été l’appareil de la rupture. Soudain, on a vu des gens bien sous tous rapports brandir fièrement leur S3 au su et au vu de tous. Et Samsung ne cesse de sortir des modèles qui démontrent que le Coréen n’est pas près de lâcher le morceau.

 

Même les Windows Phone sont crédibles ! 

 

Le souci, au sens plus large, c’est que d’autres concurrents ont élevé le niveau. Windows Phone est également devenu un système qui en met plein la vue – le Nokia Lumia, je l’ai eu en main et j’ai apprécié aussi bien sa taille que sa vivacité. Quant à la tablette Surface 2, que dire, elle en jette !

 

Il en va de même pour bien des PC d’aujourd’hui : le message d’Apple sur l’esthétique est passé et on voit fleurir des modèles qui ont sacrément de l’allure comme l’HP Envy X2. Résultat des courses : quand on se ballade dans le rayon informatique d’un grand magasin, la différence Apple n’est plus aussi palpable que par le passé. Et la différence de prix ne se justifie plus autant.

 

Apple peut vivre durant des années sur la seule force de l’attachement de ses inconditionnels. Mais pas éternellement. Car, curieusement, nous voilà revenus à la période qui a précédé le retour de Steve Jobs chez Apple (avant 1996) et où la marque ne cessait de décliner en terme de parts de marché.

 

Le secteur du jeu vidéo nous montre qu’un leader peut se voir détrôné en quelques années. Nintendo qui triomphait superbement de 2006 à 2009 allant jusqu’à représenter plus de 50% des ventes de consoles a récemment vu la situation se retourner au profit de Sony et de Microsoft. Voilà ce qui guette Apple…

 

L'iPhone devra être exceptionnel

 

Conclusion : l’iPhone 6 a sacrément besoin d’être un téléphone ultra-innovant, et même bluffant. Pas seulement un modèle qui le mette à niveau de la concurrence avec un processeur ultra rapide, une caméra haute résolution et un écran géant – le tout avec l’excellence de la fabrication maison. Ce n’est pas suffisant.

 

La raison d’être d’Apple c’est d’avoir quelques années d’avance, d’être la marque qui donne à son usager ce curieux sentiment que, comment dire… Pas de doute, c’est le top. Alors, il faut qu’Apple nous surprenne et pas qu’un peu. Qu’elle nous en mette plein la vue. Telle est sa raison d’être.

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