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Une série d'interviews sur Radio Canada à propos de la biographie de Mark Zuckerberg

Une interview dans Zataz sur la biographie de Mark Zuckerberg

Zataz

Damien Bancal de Zataz, un site canadien, a réalisé une longue interview sur ma biographie de Zuckerberg. Quelques extraits :

Facebook est le réseau social le plus décrié au monde… et le plus utilisé. Comment expliquez-vous ce paradigme ?

Ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui le décrient et qui l’utilisent. Je m’explique. Les grands médias ont pris l’habitude, notamment depuis l’affaire Cambridge Analytica, de tomber à bras raccourcis sur Zuckerberg pour des raisons d’abus de vie privée – ce n’est pas aussi simple que cela et je vais y revenir. Mais le commun des mortels, celui qui utilise Facebook le matin veut avant tout avoir des nouvelles de sa cousine Ruth, de son pote Bob, de sa maman Eugénie… Ils n’utilisent Facebook pour faire plaisir à Zuckerberg mais pour se connecter à leur ‘tribu’. Et aussi pour briller, de façon éphémère, auprès de cette tribu. Pour ce qui des abus de la vie privée, l’affaire Cambridge Analytica explique bien où est le problème. Cette société britannique a proposé un test de personnalité sous la forme d’une app. Par la suite, ils ont exploité ces données à des fins politiques afin de favoriser l’élection de Donald Trump. C’est donc un acte frauduleux puisqu’il ne correspondait pas à l’intention initiale affichée – un test de personnalité. De plus, lorsque les gens ont chargé l’app, ils ont validé une case sans réellement faire attention à ce qu’ils acceptaient. Et ce qu’ils acceptaient, c’est que Cambridge Analytica aille également analyser les informations de leurs amis ! Au final plus de 47 millions de profils ont pu servir à orienter l’élection américaine dans le sens de Donald Trump ! Donc, Facebook n’est pas directement responsable. Zuckerberg a pris acte de la chose car il n’a pas mis en place les garde-fous à même d’empêcher un tel abus. Cela a dû être d’autant plus terrible pour lui qu’il se trouve qu’il est un opposant farouche à Donald Trump. Diamétralement opposé. Mais les utilisateurs – nous-mêmes – sommes également en partie responsables car le plus souvent, lorsque nous validons une application, nous ne faisons pas attention aux clauses que nous acceptons nous-mêmes.

L’homme zuckerberg, vous le définiriez comment ?

Il est très complexe à analyser. C’est un surdoué, aucun doute possible là-dessus, mais avec des caractéristiques surprenantes de la part d’une personne qui a autant de pouvoir.
Zuckerberg n’est pas intéressé par l’argent et le mode de vie qui va avec. Il veut rester un individu simple, pouvoir organiser des barbecues avec ses potes et s’amuser comme au temps de l’université, s’habiller cool, ne jamais faire sentir à aucun moment qu’il est le boss. Son épouse partage ce même désintérêt par rapport au faste, au luxe et tout ce qui va avec, donc sur ce point ils s’entendent à merveille. Mark Zuckerberg sait qu’il va entrer dans l’Histoire, et il veut laisser une trace positive de son passage. Il aimerait qu’on l’assimile à des gens comme Gandhi, dont nous admirons le parcours. Des gens comme Nelson Mandela. Ou encore John F. Kennedy en matière de politique, qui a donné les droits civiques à la population noire. Donc, Zuckerberg est comme obsédé par la volonté de faire des choses positives pour sa planète, pour sa génération. La Fondation qu’il a mis en place a des objectifs presque hallucinants. Il rêve d’éliminer toutes les maladies existantes grâce à une analyse poussée de l’ADN : les maladies seraient détectées avant même de se produire et contrecarrés. C’est un objectif pharaonique et rien ne dit qu’il y parviendra, mais ça donne la mesure de son ambition humanitaire. Dans un même ordre d’idée, il entend léguer 99 % de sa fortune à des œuvres humanitaires…

Aujourd’hui, qui dirige vraiment FB ? Zuckerberg ne semble plus vraiment maître de “son” monstre.

Oui, c’est ce qu’a mis en lumière l’affaire Cambridge Analytica. Nous avons une situation similaire au Frankestein de Mary Shelley : la créature échappe à son créateur… C’est un peu inévitable quand on a 2,3 milliards d’utilisateurs. Comment peut-on contrôler autant de communications qui ont lieu en temps réel. C’est une tâche titanesque, d’autant que Zuckerberg ne dispose pas d’un modèle sur lequel il pourrait s’appuyer : les règles du jeu, il les découvre au jour au jour, comme la plupart d’entre nous. Par définition, les choses se passent rarement comme on l’avait prévu dès lors qu’un grand nombre d’individus sont concernés. En 1997, les universités américaines se sont équipées de connexions haut débit afin que les étudiants puissent disposer du meilleur environnement Internet pour leurs recherches, leurs devoirs. Et qu’est ce qui s’est passé dans la pratique : l’essentiel de ces connexions a servi au partage de chansons en MP3. C’est à ce genre de phénomène que Zuckerberg est confronté. Un exemple : au siège européen de Facebook à Dublin en Irlande, il y a tout un étage qu’il est absolument impossible de visiter. Là, un bon millier d’employés passent leur journée à filtrer le contenu de Facebook, à empêcher que certaines vidéos au contenu douteux ne soient diffusées, à empêcher la propagation excessive de fake news… Il est évident qu’il n’y arrivent pas mais on peut imaginer la difficulté de ce travail.

L'article intégral se trouve sur cette page :

https://www.zataz.com/mark-zuckerberg-biographie-la-premiere-enquete-fouillee-sur-le-boss-de-facebook/

 

D'autres médias sur le livre sont accessibles ici :

https://ichbiah.com/mark-zuckerberg.htm

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