Une interview pour Courrier Cadres à propos de Mark Zuckerberg
samedi 10 avr 2021
Courrier Cadres m'a interviewé sur le type de management de Mark Zuckerberg. Pour rappel, je suis l'auteur du livre "Mark Zuckerberg, la biographie" (2018) initialement paru à La Martinière et bientôt disponible en version poche.
Quelques extraits de l'interview menée par Fabien Soyez :
Qu’il s’agisse de ceux qui travaillent chez Facebook ou de personnes qui n’y sont plus, même après avoir été licenciées, tous disent du bien de lui”, constate Daniel Ichbiah, biographe de Mark Zuckerberg. Pourtant, le geek à capuche devenu milliardaire n’a pas toujours été un chef modèle.
En 2005, quand le réseau social émerge, “Zuck”, 21 ans, n’a rien d’un chef d’entreprise. Surpris par le succès de son site, il se retrouve propulsé à la tête d’une start-up d’une cinquantaine d’informaticiens, sans aucune formation en management. “Une grande part de ses innovations sont le fruit de ses réflexions personnelles, auxquelles il se livre en solitaire, et tous les grands changements sont décidés par lui. Les idées des autres… Il les retoque sans prendre de gants, en se montrant cassant et impatient”, décrit Daniel Ichbiah.
“Il arrive qu’il débarque armé d’une épée de samouraï factice, et menace de pourfendre ceux dont le travail laisse à désirer. Il parle sans animosité, avec un zeste d’humour noir, mais ce n’est pas forcément bien vécu”. Résultat : à l’époque,“Zuck” n’est pas considéré par ses employés comme un bon président.
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En parallèle, Mark Zuckerberg prend conseil auprès d’un ami, le directeur général du Washington Post, Don Graham. “Il lui a demandé s’il pouvait le suivre pendant une semaine, afin de s’inspirer de sa façon de diriger une organisation. Graham est un manager bienveillant, débonnaire. Il lui a tout appris des rouages de la gestion d’une entreprise et de ses employés”, raconte Daniel Ichbiah. Le fondateur de Facebook s’inspire aussi d’un autre de ses amis : Steve Jobs, le créateur d’Apple. Il glane auprès de lui des conseils sur la façon de recruter “des personnes douées et motivées”, et d’entraîner derrière soi toute une équipe.
“Jobs l’a poussé à partir quelques semaines en Inde, pour réfléchir sur son avenir et méditer. Et c’est là qu’il a pris conscience qu’il était important pour lui de s’ouvrir aux autres”.
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Suite à tous ces conseils, Mark Zuckerberg rénove les bureaux de Palo Alto, et y met en place un environnement de travail confortable, avec une cantine gratuite en self-service, des tables de ping pong, et un espace ouvert. Il décide que son entreprise paiera les amendes de stationnement des employés, et loue une maison dans les montagnes de Californie, où chacun peut se rendre à sa guise, pour “faire une pause”. Peu à l’aise en public, il se fait également coacher en la matière.
“Entre la conférence All Things Digital en 2010, durant laquelle il bafouillait et suait à grosses gouttes face aux questions des journalistes, et ses apparitions un an plus tard, il s’est métamorphosé”, constate Daniel Ichbiah.
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